dimanche 27 août 2017

La mechanceté ou la gentillesse

     Nul n’est méchant volontairement a dit Platon et d’autres disent l’enfer est pavé de bonnes intentions… J’ai des doutes pour certains ! Un méchant peut y prendre plaisir alors qu’un autre peut souffrir énormément de sa méchanceté.
  Certains sont méchants pour s’amuser. Comme ces personnes s’ennuient, elles profitent de la naïveté de certaines personnes pour se divertir. Elles ne se préoccupent pas des autres, ou se contentent de leurs faire croire quelques mois tout au plus pour les mettre en confiance. Les moteurs de ces personnes sont le pouvoir et le divertissement. La violence ou méchanceté gratuite, est pour ceux qui l’exercent un sentiment de pouvoir. Ils manipulent les autres, les humilient pour se sentir plus forts, plus intelligents. Une fois le divertissement terminé, une fois lassé de leur « jouet », il le laisse tomber pour passer sur un autre. Comme si un être humain pouvait être un objet ou un jouet !!!
     En observant tout autour de soi, le monde ressemble de plus en plus à une pièce de théâtre, certains sont ce qui se croient être bon aux yeux de tous, pour eux, ce sont toujours les autres qui agissent mal.
       Oser être bon, un nouveau courage c’est un pari sur nous-même, sur autrui, sur l’avenir. Dans un monde brutal où la tendresse n’est pas toujours de mise, s’ouvrir à l’autre et accepter le risque qu’il profite de nous, c’est faire preuve de bravoure.
      En étant gentil,nous prenons en effet le risque de nous « faire avoir » : oser la gentillesse est un pari ! L’autre peut abuser, profiter de vous. Aucune garantie… Surtout s’il baigne dans un environnement dominé par les rapports de force, qui a ancré en lui la conviction qu’un gentil est forcément un faible – « Sinon, il ne serait pas aussi gentil, il m’écraserait avant que je l’écrase », pense-t-il. 
        Souvenons-nous alors qu’être gentil n’exclut ni la fermeté, ni le respect de soi-même. La gentillesse ne doit pas nous conduire au sacrifice ! Cessons surtout de croire que l’autre est l’ennemi, qu’il cherche en permanence à nous nuire. L’immense majorité de nos échanges, chacun peut le constater, n’est pas sous-tendue par la cruauté ou le sadisme, mais plutôt par une sorte de neutralité qui nous préserve. 
        Le mépris, la méfiance et l’agressivité sont des comportements coûteux qui épuisent le psychisme. Et qu’y gagnons-nous ? Un sentiment d’isolement, de l’angoisse, du stress… Sans compter la culpabilité qui nous étreint quand nous prenons conscience du mal causé à autrui.
     Nous sommes des animaux sociaux et notre bien-être dépend de la qualité des relations que nous sommes capables d’établir. Et c’est vrai aussi de notre avenir en tant qu’espèce. Mieux vivre ensemble, c’est une question de survie.

lundi 21 août 2017

Les enjeux du temps

Il est impossible de définir le temps dans ses trois dimensions (passé, présent et avenir) ; définir le temps, ce serait dire : « le temps, c'est... ». Or, on ne peut demander ce qu'est le passé (qui n'est plus) ou l'avenir (qui n'est pas encore) : seul le présent est, mais le présent n'est pas la totalité du temps.
Non seulement le temps place notre existence sous le signe de l'irréversible, mais il éveille en nous la possibilité d'une conscience morale :
 « Je me reproche mon passé parce que je ne peux rien faire pour annuler les erreurs que j'ai commises ».
Parce que le temps est irréversible, je crains mon avenir et je porte le poids de mon passé ; parce que mon présent sera bientôt un passé sur lequel je n'aurai aucune prise, je suis amené à me soucier de ma vie.
Si je ne savais pas d'avance que je vais mourir un jour, si je n'étais pas certain de ne pas avoir tout le temps, je ne me soucierais pas de ma vie. Ce n'est donc pas la mort qui nous vient du temps, mais le temps qui nous vient de la mort.
Je ne meurs pas parce que je suis un être temporel et soumis aux lois du temps, au contraire : le temps n'existe pour moi que parce que la perspective certaine de ma mort m'invite à m'en soucier.
Et comme personne ne pourra jamais mourir à ma place, personne ne pourra non plus vivre ma vie pour moi : c'est la perspective de la mort qui rend chacune de nos vies uniques et insubstituables.

Les enjeux du temps. © 2015-2016 André Yangama

Savoir servir les autres

Un père de famille fait volontiers l'aumône à un pauvre en donnant la pièce de monnaie à son fils pour qu'il la tende au mendian...